Angers (49) Vers un second salon sur le végétal en 2017 ?

Christophe Béchu, maire d'Angers et président de l'agglomération Angers Loire Métropole (ALM), ne voit pas, - et c'est un euphémisme -, d'un très bon oeil le déménagement du Salon du végétal (voir le Lien horticole n° 973 du 25 mai 2016), qui représente une activité importante pour la ville, ainsi qu'un emblème fort de l'identité d'Angers en tant que capitale française du végétal d'ornement. Dès l'annonce par le Bureau horticole régional (BHR) des nouvelles dispositions prises pour le Salon, à savoir l'organisation à Nantes au cours de la troisième semaine du mois de juin, l'élu a organisé, le 20 mai, une réunion de crise en mairie. Y ont participé, selon un communiqué de la mairie, « des chefs d'entreprises à l'image d'Yves Gidouin, PDG de Fleuron d'Anjou, des représentants de la Chambre de commerce et d'industrie du Maine-et-Loire, de la chambre d'agriculture, de l'Agence de développement économique d'ALM (ALDEV), de Végépolys, de Terra Botanica, de l'Office communautaire des variétés végétales (OCVV), de l'agglomération de Saumur (49), du conseil départemental du Maine-et-Loire et de la région Pays de la Loire ».

Ces participants ont, toujours selon le communiqué, « déploré à l'unanimité la décision brutale et unilatérale du BHR de délocaliser à Nantes la manifestation. Cet événement, organisé depuis trente ans à Angers, bénéficiait du soutien de l'ensemble de la filière locale ainsi que de financements de la Communauté urbaine, du Département et de la Région ».

Rien à gagner à se déchirer sur deux salons

Voulant préserver « l'écosystème angevin lié au végétal » et « la politique du territoire en la matière », les participants ont annoncé travailler à « l'élaboration d'un nouvel événement professionnel en février 2017 à Angers ». Les contours de ce rendez-vous ne sont pas encore définis. « Il y a effectivement un problème de lieu et de date pour le Salon du végétal, mais nous essayons, en concertation avec Végépolys et les forces vives de l'horticulture, d'y remédier pour passer le cap difficile que nous traversons », explique Christophe Thibault, président de Fleuron d'Anjou, qui estime par ailleurs que le commerce de gros et de demi-gros ne se retrouve pas dans les nouvelles dates choisies par le BHR.

Le BHR argumente de son côté sur la nécessité, que personne d'ailleurs ne conteste, de faire évoluer la manifestation. Nous avons interrogé un large panel d'exposants et d'observateurs de la filière sur le sujet (à découvrir dans nos prochaines éditions). Il en ressort que le choix du déménagement à Nantes est davantage sujet à caution que le changement de date. Mais contenter tout un chacun alors que le Salon fédère des métiers dont les besoins sont différents sera forcément malaisé. Ce qui est sûr, c'est qu'en termes d'efficacité comme d'image, la filière n'a rien à gagner à se déchirer en organisant deux salons professionnels...

Pascal Fayolle

Lire également notre édito en page 3.